LES VISITEURS

jeudi 10 mai 2012

Le Meel attaque Yen a Marre

Yen a marre ne fait pas l'unanimité parmi les jeunes sénégalais ..

Alpha Blondy chante la réconcialtion avec Tiken Jah

Les deux stars du reggae ivoirien ont invité à travers ce single tous les ivoiriens à fumer le camée de la paix. Belle image pour deux hommes qui se sont longtemps regardés en chiens de faïence.

mercredi 9 mai 2012

YEN A MARRE : "Les sentinelles de la démocratie"


Les inititiateurs du mouvement
Tout a commencé en Janvier 2011 à Guédiawaye, quartier populeux de Dakar, où trois jeunes se sont indignés face à la recrudescence des coupures d’électricités. Thiat, Mala Tall (dit« Fou Malade »), deux rappeurs du groupe Keur Gui et Fadel Barro, journaliste, décident de mettre sur pied une action commune qui va porter les revendications des populations et de la jeunesse sénégalaise.

A la faveur du Forum social Mondial qui s’est tenu à Dakar en février 2011, les « yenamarristes » se font connaitre et recueillent 5000 signatures d’adhésion à leur mouvement sur le campus de l’Université Cheikh Anta Diop.

Le 19 mars 2011, date anniversaire de l’alternance et de l’accession au pouvoir d’Abdoulaye Wade, « Yen a Marre » a participé à un grand rassemblement à la place de l’indépendance pour exposer les problèmes des Sénégalais au gouvernement. Le pouvoir en place avait l’intention d’organiser des festivités pour célébrer 11 ans de règne.

Mais le déclic du mouvement a été sa participation active le 23 juin contre le projet de loi du président de la République visant à modifier la constitution. Cette réforme constitutionnelle avait pour but de faire élire en seul tour et avec une majorité de 25% un ticket présidentiel comprenant président et un vice président. Les jeunes du mouvement avaient invité la veille les populations à se joindre à eux pour protester devant l’assemblée nationale. Cette mobilisation a porté ces fruits puisque le projet a été retiré par Abdoulaye Wade.

Cette implication vigoureuse dans la contestation, le 23 juin, leur a valu une influence et une notoriété remarquable auprès de la jeunesse. Mais leur combat va continuer au-delà de ce jour. Se définissant comme les «sentinelles de la démocratie», « Y’en A Marre » compte toujours rester proche des populations afin de défendre leurs intérêts.

Ainsi le mouvement a participé aux cotés de l’opposition regroupé au sein du mouvement du 23 juin, aux manifestations pour protester contre la candidature d’Abdoulaye Wade à un troisième mandat pour les élections de février 2012. Ils ont lancé dans ce contexte un disque contre cette candidature intitulé « Faux pas forcé ». Ce single vise, selon eux, à dissuader le président Abdoulaye Wade à briguer un 3ème mandat qui serait un coup de force sur la constitution. Cette musique fut relayée lors des manifestations contre la candidature d’Abdoulaye Wade qui se sont tenues à la place de l’obélisque à Dakar. 

Leurs détracteurs les soupçonnent d’être financés par des leaders de l’opposition mais les fondateurs reviennent toujours sur le fait qu’ils sont apolitiques et qu’ils mènent le combat légitime des citoyens.
Malgré les différentes arrestations et intimidations qu’ont subies les jeunes du mouvement « Yen A marre », ils sont restés déterminés dans leur lutte et dans leur désir de voir naître un «Nouveau Type de Sénégalais», épris des valeurs citoyennes.


Rémy Mallet

dimanche 25 mars 2012

WADE VIENT DE VOTER ET PREDIT UNE ECRASANTE VICTOIRE DANS CE SCRUTIN




Tout a commencé par des tirs de gaz lacrymogènes dans la matinée du dimanche 25 mars 2012  au quartier Point E devant le centre où Me Abdoulaye Wade devait voter pour le second tour de la présidentielle. La police a tenté de disperser la foule composée majoritairement de jeunes thiantacounes, disciples du marabout Cheikh Bethio, venus en masse pour soutenir le président sortant. Ils ont voulu répondre aux huées qu’Abdoulaye Wade a essuyées au 1er tour de l’élection quand il effectuait son devoir civique.

C’est aux environs de 11 heures que le candidat des Fal 2012, Abdoulaye Wade, qui brigue un 3ème mandat est arrivé sur les lieux. Il était accompagné de Pape Diop, président du Sénat, de son fils Karim Wade et plus tard sa fille est venu les rejoindre. Il a été accueilli en triomphe par les talibés de Bethio qui brandissaient leurs cartes d’électeurs et des slogans en faveur de Wade et à la gloire de leur marabout.

Face à la presse Abdoulaye Wade a exhorté les sénégalais à voter massivement. Il a en outre expliqué que  le taux d’abstention au 1er tour a beaucoup influé son score avoisinant les 35% et accuse ses rivaux d’avoir mené une campagne contre lui auprès de la communauté internationale.
« Le taux d’abstention du 1er tour ne se reproduira pas cette fois ci. Ce taux d’abstention très élevé dans l’histoire politique du Sénégal  était la conséquence  d’une campagne contre moi et le Sénégal pour tenter d’effrayer les citoyens sénégalais pour qu’ils ne votent pas » a indiqué Abdoulaye Wade qui s’est dit prêt à oublié ce qui s’est passé.

Il a jouté par ailleurs que la communauté internationale notamment la France et les Etats Unis, citant nommément Alain Juppé et Carlson ont été intoxiqués par l’opposition sénégalaise qu’il y aurait risque de trouble s’il briguait un autre mandat.

Abdoulaye Wade se dit  très confiant malgré le fait que la majorité de l’opposition a rallié son ancien premier ministre Macky Sall et considère que les militants des autres partis voteront pour lui.
« Ce sont les candidats qui se sont  ralliés mais pas leurs militants. J’aurai 80% des voix  du Rewmi , 75% des partisans de Moustapha Niasse et 85% des voix socialistes » a-t-il affirmé.

Le président sortant Abdoulaye brigue un 3ème mandat dans ce 2nd tour de la présidentielle du 26 février 2012. Sa candidature a soulevé de vives polémiques et des tensions diverses à travers le Sénégal.
L’opposition qui s’est regroupée au sein du mouvement M23 avait qualifié cette candidature de trop d’anticonstitutionnelle. L’opposition sénégalaise a estimé que ce mandat vise à installer son fils Karim au pouvoir. 
A plus de 80 ans le leader du Parti Démocratique Sénégalais est toujours motivé à diriger son pays où il a accédé au pouvoir en 2000 après 40 ans de règne du Parti Socialiste.

lundi 27 février 2012

THIES: IDRISSA SECK JUGE PAR SES PARTISANS

Idrissa Seck peut se réjouir d'avoir gagné dans tous les 283 bureaux de vote de la ville de Thiès dont il est le maire, sans y avoir battu campagne . Hier, après avoir voté, il a montré la foule qui ne cessait de scander "Idy fi ya ko moon" (Idy Thiès t'appartient) pour témoigner de sa popularité .

Hélas Thiès n'est pas le Sénégal. Contrairement aux tendances de sa ville qui le hissent sur un piédestal , son bilan dans le reste du Sénégal est très mitigé et cela irrite ses sympathisants au lendemain des élections présidentielles.

Devant la permanence de la ville de Thiès, ce sont des militants de Rewmi déçus qui y discutent. Pour Cheikh Gueye, son candidat aurait dû battre campagne comme tous les autres . "Si Idy avait battu sa campagne dans le reste du Sénégal comme les autres candidats l'ont fait, il aurait aurait été au pire des cas au second tour" a-t-il indiqué.

En effet ,le leader du Rewmi a   pendant la campagne présidentielle appelé continuellement  les populations à contester la candidature de Wade qu'il a jugé "anticonstitutionnelle" comme la majorité de l’opposition. Mbaye Diallo aurait souhaité que son candidat aille à la quête des suffrages des sénégalais dans toutes les zones du pays.

"Cela a été une mauvaise stratégie de sa part . J'aurais voulu qu'il aille dans les villages, les communauté rurales, les départements et dans toutes les régions du Sénégal pour expliquer son programme de campagne. Il a un bon programme qui touche tous les aspects pour le développement " a lâché un militant désappointé.

Aly Mbaye, attribue la déconvenue d' Idrissa Seck à ses nombreuses navettes avec le parti au pouvoir .
"Les sénégalais ont sanctionné Idrissa Seck parce qu’il a fait trop de va et vient avec le pouvoir. Ils n'avaient plus confiance en lui" a expliqué Mr Mbaye.

Si la défaite du candidat de Rewmi est difficile à avaler pour ses partisans à Thiès, les regards sont tournés vers un second tour qui va mettre aux prises le président sortant Abdoulaye Wade à son ancien premier ministre Macky Sall,

"Notre candidat avait dit avant l'ouverture de la campagne qu'il soutiendrait le candidat de l'opposition le mieux placé et sans condition" a indiqué Ndiaye Diallo. 

Raymond Thiaw, responsable de Rewmi  dans la communauté rurale de Fandène  (7km de Thiès) se veut prudent sur le candidat qu'il votera au second tour . "Je ne peux pas me prononcer maintenant. Cela dépendra de notre leader même si j'ose croire qu'il soutiendra Macky Sall" a-t-il dit.

Idrissa Seck n'a pas bénéficié des suffrages des sénégalais pendant ces élections de 2012 comme cela avait été le cas en 2007 où il était venu  2ème avec près de 15% de voix derrière Abdoulaye Wade qui l'avait emporté au premier tour.


                                                                                  


 

 

samedi 25 février 2012

A THIES , KARIM WADE TENTE DE CONVAINCRE LES ÉLECTEURS PAR DES SACS DE RIZ



Des sacs de riz, du sucre et de l’huile , voila ce qui a suscité l’attroupement au stade Maniang Soumaré de Thiès ce samedi après midi, à moins de 24 heures de l’élection présidentielle.
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 Ces denrées alimentaires posées au milieu du stade proviennent de la Génération du concret et sont destinés aux membres des bureaux de vote , à en croire Samba Ba, membre du dit parti . 

« Ces denrées ont été apportées par le directeur du cabinet de Karim Wade , pour la prise en charge de  tous les responsables électoraux quelque soit leur bord politique » a expliqué Mr Ba.

Difficile de croire aux  propos de ce militant  dans le  contexte électoral qui prévaut . Et c’est l’avis de Binta Bass , militante Rewmiste . «  C’est de l’achat de conscience , ils se trompent parce que les gens mangeront le riz mais iront voter Idrissa Seck, Thiès est pour Idy » a lancé la militante furieuse.

Sur les lieux, Natalia Nicova observatrice   de l’Union Européenne a indiqué avoir été interpellé par cet attroupement de personnes pendant qu’elle sillonait les rues de la cité de Rail . « Nous allons informer nos collègues sur ce que nous venons de voir pour ainsi statuer sur ce qu’il y a lieu de faire » a t-elle précisé.

Face aux curieux et autres détracteurs de cet acte qui frôle un « achat de voix », les responsables libéraux se sont empressés à apporter une voiture pour évacuer les vivres.

La ville de Thiès ira aux urnes demain, mais ici le favori est Idrissa Seck, maire de la ville, qui l’avait emporté en 2007 .

lundi 20 février 2012

PHOTOS:ENTERREMENT DU JEUNE EL HADJ THIAM TUE PAR BALLE LORS D'AFFRONTEMENTS CONTRE LA CANDIDATURE DE WADE CE DIMANCHE A RUFISQUE

 L'enterrement du jeune garçon tué par balles lors de protestations contre la candidature de Wade ce dimanche, a eu lieu aujourd'hui  en présence d'amis, de connaissances de la victime  mais aussi d'officiels dont le maire de la ville de Rufisque . Après les prières effectuées à la mosquée de Colobane 2 , le corps a été transporté au cimetière musulman de la ville.  Adoul Aziz Diop, tuteur du jeune garçon a appelé à la retenue, affirmant que c'est la volonté de Dieu. . "Nous ne voulons pas de contestations par rapport à cela .Nous devons l'accepter comme étant  la volonté de Dieu" a-t-il exhorté .


Le père de la victime
Au cimetière musulman de Rufisque
Le tuteur du jeune en bonnet bleu

Le père du défunt en larmes




lundi 30 janvier 2012

Pr Abdoulaye Dieye aux acteurs politiques "Il faut rechercher le consensus"

Le Professeur de droit public Abdoulaye Dieye a tenu ce lundi 30 janvier à la Fondation Konrad Adenauer une conférence sur le thème : Elections présidentielles, droits et devoirs des acteurs politiques.Une initiative du Réseau des Anciens boursiers de la Fondation Konrad Afenauer( RABFKA).



Les élections constituent un moment fort dans la vie démocratique des pays.
Mais en Afrique elles riment dans la plupart des cas avec des violences et des  tensions multiples, créant souvent une menace pour la paix et la stabilité, à en croire le Professeur Abdoulaye Dieye , enseignant à la Faculté de Droit de l'Université Cheikh Anta Diop. Cela est dû au fait qu'en Afrique, "il y a des stratégies et tactiques mises en places pour fausser les scrutins" a-t-il dit .

Dans le cas du Sénégal, le Pr. Dieye a pris l'exemple du projet  de loi sur le ticket présidentiel, une tentative du gouvernement qui visait à instaurer un vice-président élu et la possibilité de gagner les élections avec 25%. Ce projet retiré le 23 juin face à la contestation populaire aurait permis de "créer des conditions douces pour le chef de l'Etat de passer au 1er tour " a-t-il rappelé.

Les rendez-vous électoraux qui doivent permettre au peuple de choisir librement son dirigeant "sont tous sauf une fête de la démocratie" a indiqué le juriste, pour qui cette situation  découle du fait que les acteurs politiques   ne respectent pas les règles du jeu électoral .

"Il faut que tous les acteurs exercent leurs droits et exécutent leurs obligations" , a-t-il souhaité, et cela passe, de son avis, par la tenue d'élections libres et transparentes.

C'est pourquoi, il a estimé que  l'Administration , la Justice, les partis politiques, les médias et toutes les structures impliquées dans la tenue des élections doivent  " jouer pleinement leur rôle pour faire vivre la démocratie" .

A quelques semaines des élections présidentielles au Sénégal prévues pour le 26 février 2012, les différents acteurs politiques doivent être à la quête  du  consensus pour éviter tout conflit et préserver la paix , selon le Professeur.
"Il faut être à la recherche du consensus et du compromis en matière électorale" a ajouté le conférencier .