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samedi 3 décembre 2011

VIOLENCES BASEE SUR LE GENRE:LA SOCIETE CIVILE A LA RENCONTRE DES FEMMES



Les conférenciers à la rencontre 
Le Réseau  d'associations pour le bien être communautaire (Rabec) en partenariat avec le Mouvement contre les armes légères en Afrique de l'ouest (Malao)a rencontré les femmes ce mercredi 30 Novembre dans le quartier de Grand Dakar pour échanger sur les violences les concernant.Cette manifestation est l'étape 2 du lancement des "16 jours d'activisme contre la violence basée sur le genre"lancée le vendredi 25 novembre.

Il s'agit de"renforcer les capacités des acteurs à la base sur les questions des droits de femmes" a indiqué  Awa Dianor, Présidente du groupement des femmes de grand Dakar. Pour elle, les victimes de violences doivent se rendre dans des instances de décision si elles veulent que leurs problèmes soient pris en charges .
La représentante de la société civile a aussi exhorté les mères de familles à renouer le dialogue avec leurs filles.

"Il faut retourner à l'éducation traditionnelle.Parlez avec vos filles, conseillez les afin qu'elles ne soient pas de mœurs légères" a lancé Mme Dianor à l'endroit des femmes massivement présentes à la rencontre.
Elle a estimé par ailleurs que le rôle et la responsabilité de la société civile est d'être l'interface entre l'État et la population pour défendre les victimes de violences et d'abus.
Pour se faire,Mme Dianor considère que les tabous doivent être levés et que  les victimes doivent se défaire de toute honte ou de crainte, résultant de certains aspects sociologiques de la société sénégalaise.

Pour défendre efficacement les femmes vivant en couple, Ramatoulaye Sané ,membre de l'Association des femmes juristes du Sénégal(AFJS), a rappelé l'importance  pour les femmes  du certificat de mariage.
"Pour la défense de vos propres intérêts et pour aider la justice , il faut chercher un certificat de mariage" a recommandé Mme Sarr.

Les victimes de viols peuvent avoir gain de cause auprès de la justice, mais pour cela, "il faut des éléments de preuve" a précisé la représentante de l'AFJS. C'est pourquoi, en cas de viol, "il faut envoyer les habits à chaud  chez le médecin pour s'assurer de l'acte sexuel   pour établir un certificat médical  et porter plainte" a-t-elle ajouté.

La juriste a par ailleurs appelé l'Etat du Sénégal à respecter ses engagements en appliquant les conventions signées en matière de mutilations génitales ainsi que sur l'avortement et les droits des femmes.


Le Malao, par la voix de sa représentante, Salie Thiam a auparavant rappelé qu’il ne peut n’y avoir de paix dans les esprits et les cœurs si "des femmes et des filles innocentes sont violées, torturées, humiliées dans leur chair par une certaine catégorie de personnes qui utilise la terreur pour assouvir des désirs malsains ou obtenir des faveurs indues".
 
Les "16 jours d'activisme contre la violence basée sur le genre" prendront fin le 10 décembre, journée internationale des droits de l'homme.
Les échanges avec le public