Les inititiateurs du mouvement |
Tout a commencé en
Janvier 2011 à Guédiawaye, quartier populeux de Dakar, où trois
jeunes se sont indignés face à la recrudescence des coupures
d’électricités. Thiat, Mala Tall (dit« Fou Malade »),
deux rappeurs du groupe Keur Gui et Fadel Barro, journaliste,
décident de mettre sur pied une action commune qui va porter les
revendications des populations et de la jeunesse sénégalaise.
A la faveur du Forum social Mondial qui s’est tenu à Dakar en février 2011, les « yenamarristes » se font connaitre et recueillent 5000
signatures d’adhésion à leur mouvement sur le campus de
l’Université Cheikh Anta Diop.
Le 19 mars 2011, date
anniversaire de l’alternance et de l’accession au pouvoir
d’Abdoulaye Wade, « Yen a Marre » a participé à un
grand rassemblement à la place de l’indépendance pour exposer
les problèmes des Sénégalais au gouvernement. Le pouvoir en place
avait l’intention d’organiser des festivités pour célébrer 11
ans de règne.
Mais le déclic du
mouvement a été sa participation active le 23 juin contre le projet
de loi du président de la République visant à modifier la
constitution. Cette réforme constitutionnelle avait pour but de
faire élire en seul tour et avec une majorité de 25% un ticket
présidentiel comprenant président et un vice président. Les jeunes
du mouvement avaient invité la veille les populations à se joindre
à eux pour protester devant l’assemblée nationale. Cette
mobilisation a porté ces fruits puisque le projet a été retiré par Abdoulaye Wade.
Cette implication
vigoureuse dans la contestation, le 23 juin, leur a valu une
influence et une notoriété remarquable auprès de la jeunesse. Mais
leur combat va continuer au-delà de ce jour. Se définissant comme
les «sentinelles de la démocratie», « Y’en A
Marre » compte toujours rester proche des populations afin de
défendre leurs intérêts.
Ainsi le mouvement a
participé aux cotés de l’opposition regroupé au sein du
mouvement du 23 juin, aux manifestations pour protester contre la
candidature d’Abdoulaye Wade à un troisième mandat pour les
élections de février 2012. Ils ont lancé dans ce contexte un
disque contre cette candidature intitulé « Faux pas forcé ».
Ce single vise, selon eux, à dissuader le président
Abdoulaye Wade à briguer un 3ème mandat qui serait un
coup de force sur la constitution. Cette musique fut relayée lors
des manifestations contre la candidature d’Abdoulaye Wade qui se
sont tenues à la place de l’obélisque à Dakar.
Leurs détracteurs les
soupçonnent d’être financés par des leaders de l’opposition
mais les fondateurs reviennent toujours sur le fait qu’ils sont
apolitiques et qu’ils mènent le combat légitime des citoyens.
Malgré les différentes
arrestations et intimidations qu’ont subies les jeunes du mouvement
« Yen A marre », ils sont restés déterminés dans leur
lutte et dans leur désir de voir naître un «Nouveau Type de Sénégalais», épris des valeurs citoyennes.
Rémy Mallet
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