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Les participants au Séminaire |
Sous le thème :"De la paix à la maison à la paix dans le monde: Défions le militarisme et finissons-en avec la violence faite aux femmes", les participants ont assimilé la violence à l'égard des femmes à une violation des droits humains.
"Notre combat est de permettre que les droits des femmes soient prise en compte et respectés, pour que les victimes de viol soient prises en charge et que les auteurs soient punis" a affirmé d’emblée le Représentant du Malao Honoré Ndiaye. Selon lui la question du préjudice causé aux femmes est aussi liée à la prolifération illicite des armes légères.
La Présidente de l’association SOS Equilibre, Ndiaya Ndoye,dans son intervention a soutenu que les armes légères « favorisent » la violence sur les femmes. Car, a-t-elle ajouté « plus il y a d’armes à feux, plus les femmes sont en dangers ». Mme Ndoye a révélé qu’un rapport de 2006 sur la maltraitance envers les femmes a montré « qu’1 femme sur 3 est battue et contrainte d’avoir des rapports sexuels ».
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Par ailleurs la responsable onusienne a souligné que les sévices à l'endroit des femmes freinent la croissance d’un pays. . Et de rappeler : «Les Objectifs du Millénaire pour le développement ne seront pas atteints si les violences basées sur le genre ne sont pas éradiquées». La situation reste alarmante, puisque, « les cas de viols et de violences faites aux femmes aux tribunaux connaît une croissance exponentielle » a-t-elle indiqué, se référant à une étude en cours menée par le Fonds des Nations Unis pour la Population.
Selon Mme Chaupin, la notion de genre doit être comprise. Elle explique que cette dernière découle de la structuration sociale et de la manière dont dans une société les rôles et les tâches sont attribuées selon qu’on est homme ou femme. Elle estime que la dimension genre est un enjeu de développement parce que les femmes constituent la majorité de la population mondiale.« Les femmes constituent 52% de la population mondiale »s'est-elle exclamée.
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Le public y était présent |
Elle dit être confrontée à des cas de viols et de violences provenant des hommes en tenue. « Il arrive que des filles abandonnent leurs maisons et leurs bétails dans les villages pour rejoindre la ville car elles ont peur d’être abusées par les hommes en tenue » a-t-elle affirmé.
De son avis, cette agressivité est liée à l’instabilité qui y règne, parce qu' « avant la le conflit, cela était inimaginable. Mais depuis la crise, on assiste à la violence à caractère sexuel. Cela est dû à l’effondrement de l’ordre public, à l’impunité et au port d’arme très courant dans cette zone » a-t-elle constaté.
L’ONU dans la résolution 1325 adoptée en 2000 par le conseil de sécurité demande à toutes les parties à un conflit armé de prendre des mesures particulières pour protéger les femmes et les petites filles contre les actes de violence sexiste, en particulier le viol et les autres formes de sévices sexuels.
Les « 16 jours d’activisme contre la violence basée sur le genre » entrent dans le cadre d'une campagne issue du premier institut international pour le leadership des femmes (Women's Global Leadership Institute). Cette opération va se tenir jusqu’au 10 décembre, une date symbolique qui correspond à la Journée internationale des droits humains.
Une rencontre communautaire est prévue pour la prochaine étape le 30 novembre. Cette deuxième activité va permettre selon le Malao, de rencontrer les femmes et d’aborder avec elles les aspects juridique et sociologique de la problématique des violences à leurs endroits.
Rémy Mallet
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